Lundi 09 Octobre à 17h
1h 35min / Drame De Philippe Garrel
Avec Louis Garrel, Damien Mongin, Esther Garrel
SYNOPSIS
Le Grand Chariot est une constellation d’étoiles. C’est aussi un théâtre de marionnettes. C’est l’histoire d’une famille de marionnettistes, une fratrie, Louis et ses deux soeurs, Martha et Lena, leur père qui dirige la troupe et la grand-mère qui a fabriqué les poupées. Ensemble, ils forment une compagnie et donnent des spectacles de marionnettes. Un jour, lors d’une représentation, le père meurt d’une attaque, laissant ses enfants seuls.
On travail en famille
Avec Le Grand chariot, Philippe Garrel a voulu faire un film en compagnie de ses trois enfants : Louis Garrel, Esther Garrel et Léna Garrel. Le metteur en scène explique : "Ils sont successivement devenus comédiens ces dernières années avec d’autres metteurs en scène (je n’aurais surtout pas voulu me les annexer en étant le premier à les engager). Je réalise que représenter sa famille est un plaisir habituellement réservé aux peintres. Mes enfants étant âgés de 22, 30 et 38 ans, il fallait que je trouve une raison pour qu’ils soient réunis à ces âges. J’ai pensé que j’allais dessiner une famille de marionnettistes comme il en a existé plusieurs, et comme il en reste quelques-unes."
Note d'intention du réalisateur
"Quand j’étais petit, ces artistes qui étaient très pauvres me semblaient être des rois et je voulais faire un film qui, bien que né dans l’imaginaire, imite un documentaire sur cette corporation (C’est Jean-Luc Godard qui dit qu’une bonne fiction doit être aussi un documentaire sur quelque chose). Vous trouverez dans ce film l’idée que je veux voir dans la désagrégation d’une compagnie d’artistes marionnettistes, celle d’une métaphore d’un monde où meurent les traditions."
Profession marionnettiste
Le père de Philippe Garrel était marionnettiste, avant de devenir comédien, dans la troupe de Gaston Baty où officiait aussi Alain Recoing (père d'Aurélien, et qui était aussi le parrain du futur papa de Louis Garrel). Le cinéaste confie :
"J’ai écrit le scénario avec Jean-Claude Carrière, Arlette Langmann et Caroline Deruas. Nous nous retrouvions, les comédiens et moi-même, chaque samedi pour répéter toutes les scènes du film et aussi les extraits des spectacles de marionnettes. Gaston Baty a écrit ces scènes de répertoire, ainsi qu’Eloi Recoing, un des fils d’Alain Recoing. Gaston Baty faisait partie du Cartel avec Louis Jouvet, Charles Dullin, et Georges Pitoëff, il écrivait et donnait des représentations dans son théâtre de marionnettes."
Cahiers du Cinéma par Jean-Marie Samocki - Portrait de famille ? Fusion des généalogies ? Synthèse esthétique ? Au gré des réapparitions, des permutations et des citations, Le Grand Chariot invente sa propre historicité.
Critikat.com par Marin Gérard - Dans Le Grand chariot, film à la fois mineur et testamentaire, l'émotion surgit le plus souvent d'une attention extraordinaire portée à quelques gestes.
Le Journal du Dimanche par Baptiste Thion - Un film un peu hors du temps (et c’est tant mieux), à l’image de son auteur qui suit avec mélancolie, humour et douceur ses personnages familiers dans leur ordinaire romanesque fait d’histoires d’amour, de séparations et de deuils.
Le Monde par J. Ma. - Le Grand Chariot, film magnifique, se rend d’autant plus bouleversant que Garrel y met cette fois en scène tous ses enfants, Louis (40 ans), Esther (32 ans) et Lena (22 ans).
Les Fiches du Cinéma par Nicolas Marcadé - Dans une sorte de film d’anti-transmission, Philippe Garrel, avec délicatesse et noblesse, lègue à ses enfants le droit de faire ce qu’ils veulent. Une miniature modeste, dans laquelle se sent pourtant régulièrement le geste sûr et précis d’un maître.
Les Inrockuptibles par Murielle Joudet - Toute l’intensité du film se tient dans ce dispositif : ne plus être là mais continuer à regarder, que la fiction, toujours, se frictionne avec le document familial – "Le Grand Chariot" pourrait être son "Love Streams" (John Cassavetes).
Première par Thomas Baurez - Une poésie à faussement douce, terriblement puissante. Le romantisme de Philippe Garrel est un fleuve qui trace sa route entre les rives du réel et du rêve. Art suprême du vivant.
L'Obs par Xavier Leherpeur - Après l’échec du « Sel des larmes », Philippe Garrel retrouve la grâce de son cinéma dans cette histoire de transmission et d’émancipation artistiques sur fond d’hommage à un art populaire et enfantin, auquel le cinéaste rend sa magie et sa poésie.
La Croix par Céline Rouden - Dans une sorte de ronde, où alternent légèreté et gravité, chassés-croisés amoureux et considérations politiques, le cinéaste charme par le naturel et la simplicité de son récit. Et à travers la désagrégation de cette compagnie de marionnettistes s’interroge sur l’avenir de son art.
La Septième Obsession par Jérôme d'Estais - Le film émeut par son épure, sa modestie et sa clarté.
Le Figaro par La Rédaction - À travers une famille de marionnettiste, Le Grand Chariot parle du poids de l'héritage, de la difficulté de s'affranchir, de la vie d'artiste et de l'amour. Une mise en abîme troublante.
Le Parisien par La Rédaction - Philippe Garrel signe une nouvelle fois un long-métrage intimiste, aux scènes lentes ou parfois anecdotiques. Grâce à l’interprétation et à la complicité de ses trois enfants, le résultat, qui invite à s’interroger sur la transmission et sur l’émancipation, dégage une certaine émotion.
Les Echos par Olivier De Bruyn - Un film inégal, mais émouvant.
Marianne par Olivier De Bruyn - Cette évocation crépusculaire d’une famille d’artistes écartelée entre respect des traditions et désir d’émancipation, invite pour le moins au respect.
Télérama par Samuel Douhaire - Le film est plus convaincant quand il s’attache de manière quasi documentaire à la pratique professionnelle de ses héros marionnettistes, dont l’art menacé devient la métaphore d’un monde qui laisse mourir les traditions.