Lina Jabbour
plasticienne
Née en 1973 à Beyrouth.Vit et travaille à Marseille.
Son travail a toujours questionné les notions de voyage et de déambulation. En particulier, elle photographie les villes qu'elle traverse, à la rencontre de situations hasardeuses et de bâtiments qui l’interpellent. Une observation dans un temps qui lui est propre.
Elle a commencé par des mises en scènes simples entre des objets du quotidien et des objets liés au voyage. Puis, son regard s’est resserré autour du paysage urbain, où ses prises de notes photographiques ont trouvé leur place comme base de données. L'évolution de son travail l'amène à échantillonner des éléments tirés de la réalité sur lesquels elle opère un changement d’échelle, de matière ou de positionnement dans l’espace. La frontière entre le réel et le fictionnel y est ambiguë. Il en résulte un sentiment d’inquiétude et d’incongruité, une tension entre plusieurs "corps " d’univers variés.

Les cracheuses
peinture rétro-réfléchissante.

localisation N°26 (plus de traces)
2008
Dans le cinéma hollywoodien des années 50, les extérieurs sont peints en trompe-l'oeil. Oiseaux, arbres y sont figés. Décalé avec la réalité mouvante, le décor est là pour permettre aux acteurs et aux spectateurs de se projeter mentalement.
" Les cracheuses " représentent un désert de montagnes crachant des cailloux dans le ciel. Ils survolent l'horizon dans un temps arrêté, suspendu et irréel. Que s'est-il passé, que va-t-il se passer? Mystère.
Tel un panneau de bord de route, " les cracheuses " s'intègrent au sein du site. L'univers du peintre est ainsi transposé dans une autre dimension.
L' espace naturel est confronté à l' espace mental.