Météors – de Hubert charuel, Claude Le Pape

Samedi 8 Novembre à 20h30 et Dimanche 9 Novembre à 17h

1h 48min | Drame De Hubert Charuel, Claude Le Pape

Avec Paul Kircher, Idir Azougli, Salif Cissé

Synopsis
Diagonale du vide. Trois amis inséparables. Tony est devenu le roi du BTP, Mika et Dan les rois de rien du tout. Ils ont beaucoup de rêves et pas beaucoup de chance. Après un nouveau plan raté, Mika et Dan doivent se sauver d'ici, et même se sauver tout court. Ils se retrouvent à bosser pour Tony dans une poubelle nucléaire. Est-ce le début d'une nouvelle vie ou la fin de tout ?

Anecdotes

Une suite spirituelle à Petit paysan
Dès la sortie de Petit paysan en 2017, la question du "prochain film" s’est posée. Hubert Charuel et Claude Le Pape ont longtemps hésité avant de revenir à l’univers de leurs courts-métrages (Diagonale du vide, K-nada). Le premier confie : "Cet univers, c’est celui de la ville de Saint-Dizier, l’endroit où j’ai grandi et eu mes premières envies de faire du cinéma. Et toujours parler de personnages dont pas grand monde ne parle."
"Le temps que ça a pris pour l’écrire et le réaliser, c’est celui de trouver le sujet qui nous a fait passer de l’envie à la nécessité de le faire. Une nécessité pour Claude et moi parce que c’est un sujet qui nous touche intimement et qu’on avait, chacun pour des raisons différentes, le besoin de le raconter."

Cannes 2025
Météors a été présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2025. Hubert Charuel et Claude Le Pape sont familiers de la croisette puisque Petit paysan a été montré en 2017 à la Semaine de la Critique.
Une météorite… disparue du scénario
À l’origine, Météors devait raconter une catastrophe : la chute d’une météorite sur Saint-Dizier. Deux ans d’écriture plus tard, les auteurs ont décidé de retirer la météorite et de garder le reste : l’amitié, la disparition, les poubelles nucléaires et l’alcool. Le film est devenu une « catastrophe intime », centrée sur les personnages plus que sur le spectaculaire.

Un casting comme une évidence tardive
Le choix du trio principal a été long et incertain. Salif Cissé s’est imposé immédiatement pour Tony, mais Idir Azougli n’a été trouvé qu’après de longues recherches, et Paul Kircher n’était même pas dans la tranche d’âge visée. Finalement, leur rencontre a révélé une alchimie unique, faite de sensibilité et de complicité, qui a porté tout le tournage.
"Tous les acteurs ne peuvent pas « matcher » à ce point. Ils se sont aimés et aidés au-delà de nos espérances. Je me sens très privilégié d’avoir pu assister à ça. Cela nous a tenus tout du long de la fabrication du film", se rappelle Hubert Charuel.
Les proches au cœur du film
De nombreux seconds rôles sont tenus par des proches de l’équipe : un cousin, des parents, une assistante mise en scène… Cette démarche créait une safe place pour les comédiens, et renforçait l’idée centrale d’entraide et de vulnérabilité partagée.

L’alcoolisme vu de côté
Le thème de la dépendance traverse le film, mais sans jamais adopter le point de vue du personnage alcoolique, Daniel. Le regard reste celui de Mika, son ami impuissant à l’aider. Ce choix vient d’expériences personnelles des auteurs : tous deux ont connu des proches dépendants. "Le film part de cette expérience-là. C’est comme Petit Paysan : on part de quelque chose de très personnel et on finit par toucher quelque chose de plus grand", précise Hubert Charuel.

Un territoire intoxiqué
La Haute-Marne, dépendante économiquement des déchets nucléaires, est au cœur du film. Hubert Charuel parle d’"un territoire qui s’intoxique pour survivre", miroir des personnages détruits par leurs addictions. Le décor de la "poubelle nucléaire" a été recréé dans une ancienne base aérienne près de Reims, avec ses bunkers souterrains qui renforçaient l’aspect science-fiction.

Entre mélo et buddy movie
Météors mélange volontairement les genres : comédie d’amis, drame social, thriller, puis mélodrame assumé. Les références sont multiples, de Drive à Terminator 2, en passant par Rain Man ou Le Cercle des poètes disparus. Mais l’influence la plus présente est celle de James Gray, notamment dans l’importance de la nuit, des intérieurs fragiles et des séparations.
Jacques Girault, directeur de la photo et ami de longue date de Charuel, a retrouvé l’esthétique du 16mm de leurs débuts. Les couleurs pastel, les visages adoucis et une image presque effacée donnent au film une texture nostalgique. Cette fragilité visuelle épouse parfaitement le récit de ces personnages en lutte, déjà abîmés mais toujours lumineux.

Quelques critiques presse

Le Parisien par Catherine Balle - Un long-métrage brillant qui parle essentiellement d’amitié, tour à tour drôle et bouleversant.

20 Minutes par Caroline Vié - Paul Kircher, Salif Cissé et Idir Azougli sont épatants devant la caméra des auteurs de « Petit paysan ».

Bande à part par Olivier Bombarda - Un film à la fois profondément humain, authentique et troublant, avec en son centre, un trio d'acteurs épatants.

Culturopoing.com par Frédérique Lambert - Avec Météors, Hubert Charuel confirme son talent pour dépeindre les marges de la société avec une humanité et une acuité sidérantes. Ce drame intimiste, porté par des interprétations sincères et une mise en scène maîtrisée, offre une plongée bouleversante dans l’amitié, la dépendance et les espoirs déçus. Un film qui résonne longtemps après la projection.

Dernières Nouvelles d'Alsace par Nathalie Chifflet - Huit ans après Petit Paysan, premier film aux trois César, Hubert Charuel et sa complice Claude Le Pape célèbrent une amitié indéfectible, autour d’un trio d’acteurs formidables, formé par Paul Kircher, Idir Azougli et Salif Cissé.

Femme Actuelle par La Rédaction - Idir Azougli excelle dans ce rôle tendu, nerveux et fragile, face à un Paul Kircher plus posé, tendre et lunaire. Dans la veine du réalisme social, une proposition qui se tient.

Franceinfo Culture par Laurence Houot - Huit ans après Petit Paysan, qui avait conquis le cœur du public et récolté une brassée de récompenses, Hubert Charuel et sa complice Claude Le Pape signent un second long-métrage à la hauteur du premier, qui traduit avec sensibilité et un vrai regard cinématographique les réalités de ce que l'on appelle "la diagonale du vide", au cœur de leur travail depuis leur tout premier court-métrage.

Konbini par La Rédaction - Un drame social aussi bouleversant que lumineux sur l'amitié, porté par un excellent trio d'acteurs.

L'Humanité par Michaël Mélinard - De ce trio d' acteurs magnifiques se détache l'étincelant Idir Azougli, grain de folie de ce long métrage attachant.

L'Obs par Guillaume Loison - Ce tempo est un pari payant. Plutôt qu’un énième thriller dans la France périphérique, « Météors » se coule dans un récit de déambulation chère au film noir, avec Mika dans le rôle du privé et Saint-Dizier en L.A. de l’Est, ville horizontale, poreuse, où le mal se nidifie un peu partout .

La Croix par La Rédaction - Huit ans après Petit paysan, Hubert Charuel revient dans son Est natal pour ce drame social sensible qui explore, à travers cette très belle histoire d’amitié, la désespérance de tout un territoire.

La Septième Obsession par Xavier Leherpeur - Superbement écrit dans une oscillation entre rêves d’enfants perdus (ils ambitionnent de retrouver une carpe géante), mirages d’une vie meilleure et désespoir lucide, filmé avec la tension intime de ces trois potes au bord du gouffre et dont la mise en scène ne surenchérit jamais la détresse, MÉTÉORS est aussi une merveille d’interprétation.

La Tribune Dimanche par Charlotte Langrand - Le réalisateur [Hubert Charuel] signe ici un film comico-amer sur une jeunesse à la fois oubliée et perdue, solidaire et drôle mais assurément touchante.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet - Le trio Paul Kircher, Idir Azougli et Salif Cissé bouleverse. Tous trois sont touchants à pleurer, dans la justesse de chaque silence, dans la pudeur de chaque émotion retenue. Et quand la nuit retombe sur Saint-Dizier, ils laissent passer un peu de lumière : au milieu du vide, la vie, toujours, garde un peu d’éclat.

Le Figaro par O.D. - Météors enivre, touche à l’âme, séduit par sa sincérité bouleversante et fait la preuve que, décidément, un cinéaste est né.

Les Echos par Olivier De Bruyn - Un film surprenant du premier au dernier plan.

Les Fiches du Cinéma par Thomas Fouet - “Diagonale du vide”, déchets nucléaires et déprime carabinée : huit ans après le césarisé Petit paysan, Hubert Charuel et Claude Le Pape sondent une jeunesse française dans un film qui, parfois, parvient à feinter son programme sociologique.

Marianne par Olivier De Bruyn - Le cinéaste de « Petit paysan », portrait d’un jeune agriculteur au bout du rouleau et succès surprise de l’année 2017, accomplit son retour avec un film rageur (et cocasse) sur la France désindustrialisée et les aventures de deux laissés-pour-compte.

Nice-Matin par La Rédaction - Une œuvre sensible et émouvante.

Paris Match par Yannick Vely - Ambitieux et réussi.

Positif par Dominique Martinez - Le récit avance, fluide et sinueux, porté par le regard de Mika et incarné par un fabuleux trio d'acteurs.

Télé 7 Jours par Isabelle Magnier - Ces héros si attachants doivent aussi à la belle intensité de leurs interprètes.

Télérama par Jérémie Couston - Buddy movie, drame social, thriller atomique : toutes ces dimensions disparates, parfois empilées au chausse-pied, forment un ensemble qui serre le cœur, jusque dans son désir de trop embrasser et de mal étreindre. Comme émeuvent ces héros intoxiqués devant impérativement se quitter pour avoir une chance de se sauver.

Version Femina par Hadrien Machart - Sur la fameuse diagonale du vide, à proximité d’une poubelle nucléaire, le réalisateur plante le décor d’un film tendu et sensible dont il confie l’interprétation à quelques acteurs dans le vent : le lunaire Paul Kircher, le terrien Salif Cissé et l’incandescent Idir Azougli. Un trio de jeunes talents au diapason.

aVoir-aLire.com par Laurent Cambon - Hubert Charuel nous gâte avec une très belle histoire d’amitié mise à l’épreuve par les tourments de l’addiction, avec des acteurs exceptionnels et un goût certain du romanesque.

Abus de Ciné par Olivier Bachelard - Le scénario nous embarque au plus près de ces deux âmes perdues, semblant avoir des capacités différentes à se raccrocher à l'espoir d'une vie meilleure.

CinemaTeaser par Perrine Quennesson - Une atmosphère réussie habitée par trois acteurs de talent, Paul Kircher, Idir Azougli et Salif Cissé, qui, malgré l’unidimensionnalité de leurs personnages, leur donnent vie avec conviction. C’est alors d’autant plus dommage que le récit, lui, ne suive pas.

Le Journal du Dimanche par Bap. T. - Reste que Charuel sait exploiter ses décors, qu’il s’agisse de cette France périphérique dont la jeunesse peine à envisager l’avenir ou des déchèteries toxiques, à la surface comme sous terre.

Le Monde par M. Jo. - Si tant de films contemporains essaient de dire quelque chose de cette « France d’en bas » et de sa jeunesse, Météors se démarque par une somme de choix judicieux, un soubassement sociologique finement maîtrisé et une connaissance intime du territoire filmé .

Le Point par La Rédaction - Le film, présenté cette année à la sélection « Un certain regard » au Festival de Cannes, traduit avec sensibilité les réalités de ces territoires et des jeunes qui les peuplent, sans tomber dans le misérabilisme ni dans les clichés du film social.

Les Inrockuptibles par Maud Tenda - Le délitement d’un duo masculin et l’enfermement gémellaire sont les grands sujets du film, traités avec finesse et sensibilité par son cinéaste et ses trois acteurs.

L'avis du projectionniste

Un film sensible, troublant et humain !